“Nous sommes devant le centre des arts de la ville de Pangniturg. Elena la responsable du centre nous attend. Elle supervise le tournage et nous présente Andrew Qappik. C’est un homme d’une cinquantaine d’années à la carrure imposante, mais aussi un grand artiste. Il nous accueille avec un grand sourire et semble fier de nous présenter son travail.
Le tournage commence. Andrew Qappik va dessiner un narval.
En inuktitut, il y a trois façons de nommer l’animal selon la couleur de sa peau, les torsades de sa dent… précise l’artiste en réalisant ses premières esquisses. Son geste est précis, son trait dévoile progressivement une nageoire puis les torsades de la dent de l’animal. Le narval est une sorte de licorne des mers. Un animal légendaire du Grand Nord.
Andrew marque une pause dans son dessin. Il attrape un livre sur son bureau de travail. Il tourne quelques pages et montre les armoiries du Nunavut. C’est lui qui a été désigné pour les dessiner. On y reconnaît un narval.
Andrew connaît les contes par les récits de son père. Il raconte le conte de l’origine du narval et l’importance de l’animal dans la culture inuit.
Il reprend son dessin. Sous nos yeux, trois narvals apparaissent sur le papier. Selon lui, le bleu et le vert sont les couleurs de l’Arctique. Elles contribuent à donner du relief à son art. Andrew pose sa signature sur le dessin. C’est un moment magique. Nous avons pu voir un dessin se réaliser sous nos yeux et découvrir l’intimité d’un artiste au travail. Avec Andrew, nous pénétrons dans l’imaginaire de l’Arctique… Peut-être verrons-nous les narvals sur le floe edge.”